VII

Publié le par Célestia

CHAPITRE SEPT

 

CONTACT AVEC L’AU-DELA

 

« Le Dr Baraduc regardait mourir sa femme...

Allait-il enfin connaître la vérité sur ce « périsprit » dont parlaient les spirites et que décrivaient si minutieusement leurs médiums ? Y avait-il chose plus importante, plus décisive pour la démonstration expérimentale de la survivance de l’esprit humain? Ce corps, qu’on nommait aussi « éthérique », pouvait, en de rares occasions — sommeil médiumnique ou extase, ou sous l’effet de certains narcotiques — s’éloigner temporairement du corps. S’il emportait avec lui la conscience individuelle et ses propres facultés sensorielles, sans doute en serait-il de même lors de la séparation définitive que nous appelons « la mort ». Ce corps devenait donc le siège de la conscience dont il constituait l’enveloppe immatérielle, celle de l’esprit « désincarné ».

Ce phénomène laissait supposer l’existence d’une radio-activité humaine qui expliquait la naissance de 1’ « ectoplasme », cette substance soit vaporeuse, soit solide, qui s’évadait du corps du médium en état de - transe, ou du corps des mourants peu de temps avant le dernier souffle.

Le Dr Baraduc, afin de percevoir cette substance lorsqu’elle quitterait le corps de sa femme, s’était mis en état d’auto-hypnose afin d’aiguiser sa perception visuelle. Devenu « sensitif », il attendait...

Soudain, du côté gauche du corps de sa femme en agonie, il vit s’élever un léger brouillard lumineux.

Il en fut bientôt de même au plexus et aussi à la tête.

De ce côté, dans le nuage qui s’élevait lentement, il pouvait voir la formation de points de condensation brillants. Peu à peu, ces taches vaporeuses peu marquées s’étalèrent en s’épaississant, se réunirent. Il put voir se dessiner la tête, le contour du corps, celui des - bras et des membres inférieurs. Puis un cordon se - forma, devint de plus en plus brillant. Il réunissait le corps nuageux et flottant au corps inerte sur le lit. Seules, les mains semblaient encore vivantes et tentaient de gratter le drap au niveau du plexus, comme pour détacher ce cordon — qui le fit songer au cordon ombilical — que les médiums nomment « la corde d’argent » et qui, en cas de dédoublement d’un vivant, relie le corps psychique au corps de chair, sans jamais - se briser. Il ne se rompt qu au moment de la mort.

Fasciné par l’effort que faisait la mourante pour détacher ce lien de son corps de chair, le Dr Baraduc fit chauffer une tige de fer et, dès qu’elle fut rouge, la posa sur la « corde d’argent ». Le bruit que le contact provoqua, fut celui d’une étincelle électrique, comme s’il y avait court-circuit. Le long cordon se convulsa et se résorba aussitôt dans un nuage qui devenait de plus en plus condensé et lumineux.

Le corps psychique plana quelques heures, puis, s’élevant, traversa lentement le mur qui ne parut guère le gêner.

Le Dr Baraduc avait vu son premier fantôme: celui de sa femme abandonnant un corps qui ne pouvait plus suffire aux nécessités de la vie...

L ‘Univers des Fantômes Editions « J’ai Lu » Hemmert - Roudène

 

Il est toujours difficile d’admettre comme naturel des phénomènes qui, apparemment, ne le sont pas. Et pourtant, ils le sont dans leur totalité.

Tout ce qui nous entoure, tout ce qui vit, meurt, ou ce qui apparemment est inanimé, est constitué d’atomes, c’est-à-dire de tourbillons d’énergie, comme notre propre corps.

Ce qui est visible est construit avec de l’invisible. Et les deux mondes — le visible et l’invisible — ne font que s’interpénétrer.

Mais l’au-delà n’est jamais que ce qui est au-delà de nos perceptions, ce que nos cinq sens ne peuvent appréhender.

La fonction essentielle de la magie, c’est justement, à l’aide de divers procédés dont nous ne savons qui nous les a révélés, de nous fabriquer une sorte de sixième sens, nous permettant de contacter l’autre monde, l’invisible à nos yeux, à nos oreilles, à notre toucher, à notre odorat.

Tout est dans tout, et le haut est comme le bas.

Une fois de plus, nous revenons à cette loi de base de la magie.

Mais, tout de suite, quelques précisions au sujet des mots fantôme et revenant.

En langage magique, un fantôme est l’émanation d’un être vivant, tandis qu’un revenant serait l’émanation de l’âme d’une personne décédée.

Les larves, succubes, incubes, empures, et autres, seraient à classer dans la catégorie des fantômes, ce que la Kabbale désigne sous le nom d’esprit élémentaire. Ce serait, en fait, diverses émanations imparfaites de la vie humaine.

Mais ce n’est pas aux fantômes que nous allons nous intéresser, mais à l’âme des morts, c’est-à-dire aux revenants.

Tout de suite un avertissement. Ne le prenez pas à la légère et voyez si le jeu en vaut la chandelle.

Je dois en toute honnêteté vous prévenir que l’acte d’invoquer les morts passe, dans le monde de la magie, pour l’un des plus dangereux qui soit, plus dangereux que d’invoquer les démons.

Ce rite est de plus, sur le plan physique, très éprouvant: obtenir la matérialisation physique d’une personne déterminée exigera de votre part d’être en excellente santé physique, psychique et mentale. Autrement, abstenez-vous.

D’ailleurs, l’invocation des morts est rarement le fait d’un seul magicien mais de tout un couvent de sorciers. C’est-à-dire de treize personnes qui, en libérant leur énergie psychique au cours de rituels périodiques, créent une véritable « banque d’énergie », où chacun peut venir puiser afin de compléter et améliorer ses propres capacités.

Ceci étant dit, sachez également que les revenants — la représentation visuelle de l’âme des morts — peuvent se manifester spontanément pour venir en aide à un être humain ou pour toute autre raison.

Les cas ne sont pas rares. Je vais vous en citer un célèbre dont le sérieux ne peut être mis en doute.

« James Chaffin était un cultivateur vivant en Caroline du Nord. Il était marié et père de quatre fils.

Dans son testament: il léguait sa ferme à son troisième fils, Marshall, et ne laissait rien à sa veuve ni aux autres enfants.

Seize ans plus tard, le cultivateur mourait des suites d’une chute, et Marshall obtenait la succession. Nul, dans la famille, ne contesta le testament.

Ce n’est que quatre ans plus tard que le deuxième fils, James Pinkney, vit son père lui apparaître au bord de son lit, vêtu, comme de son vivant, d’un pardessus noir.

Et son père lui parla ; tirant son pardessus en arrière, comme pour lui en montrer l’intérieur, il dit:

«Tu trouveras mon testament dans la poche de mon pardessus.» Puis il disparut.

Convaincu que cette apparition avait pour but de lui expliquer quelque erreur, James interrogea sa mère.

Celle-ci lui apprit qu’elle avait donné le pardessus à l’aîné, John, résidant à une trentaine de kilomètres de

James s’y rendit, examina le pardessus paternel et s’aperçut que la doublure de la poche intérieure avait été cousue. La couture défaite, il trouva un petit rouleau de papier portant les mots suivants : « Lisez le 27e chapitre de la Genèse dans la vieille bible de mon père.

Les frères coururent chez la mère pour procéder à l’examen de la vieille Bible du Révérend Chaffin.

Ils la trouvèrent dans une chambre du deuxième étage. Elle contenait deux pages pliées, formant une poche dans laquelle se trouvait le dernier testament de James Chaffin.

Il partageait sa propriété entre ses quatre fils, à charge pour eux de prendre soin de leur mère. »

L’Univers des Fantômes Editions « J’ai Lu » Hemmert - Roudène

 

En voici une autre faisant intervenir non seulement un être humain mais encore un animal: « L’homme dormait, couché sur le côté droit, la tête tournée vers le mur. Soudain, il fut réveillé: il avait la sensation que quelqu’un venait de pénétrer dans la chambre. Il se retourna et vit une grande nappe de lumière, de forme ovale, la partie la plus longue dans le sens de la hauteur.

Le contour était imprécis. Bien que lumineuse, la nappe n’éclairait pas la chambre qui demeurait dans une ombre absolue.

Dans la zone de lumière apparut un visage de femme qui souriait. A côté d’elle, il y avait un chien. L’homme reconnut la femme: c’était l’épouse défunte de son hôte actuel.

Le dormeur s’appelait Lucian Landau, citoyen britannique et expert financier.

Il se trouvait, en ces premières heures de la journée du 6 décembre 1955, dans la maison de Constantin Antoniadès, aux environs de Genève.

Celui-ci, qui le connaissait, l’avait fait venir en Suisse à titre professionnel.

Landau était arrivé la veille de Londres.

Antoniadès l’avait aussitôt emmené dans ses usines.

Le soir, les deux hommes avaient dîné ensemble chez l’industriel, en compagnie de la sœur de celui-ci, qui tenait ainsi le rôle de la maîtresse de maison, décédée depuis peu de temps.

Cette mort, survenue dans des circonstances tragiques, avait déjà été évoquée par Antoniadès à Landau, lors de leur rencontre précédente à Londres, le 4 novembre. L’industriel s’était montré assez surpris que Landau lui décrive en détail sa femme, qu’il n’avait jamais rencontrée. Mais l’expert, doué de facultés médiumniques, percevait, tandis que le veuf évoquait la mort de sa femme, la silhouette de celle-ci debout près de son mari.

L’apparition de la nuit n’étonna donc guère M. Landau, même lorsque l’apparition lui chuchota:

«  Dites-le lui. »

Puis elle s’estompa. La chambre redevint complètement sombre. Au cadran lumineux de la montre de l’expert, il était 4 h 20. Celui-ci eut quelque peine à se rendormir.

Le lendemain matin, au petit déjeuner, il demanda à son hôte si sa femme avait possédé un chien-loup brun.

— Parfaitement! répondit l’industriel. Et il vit encore.

— Je n’ai pas vu de chien dans la maison!

— Il n’est plus ici. Quand ma femme est tombée malade, il m’a été difficile de m’occuper de lui et je l’ai confié à un chenil qui est à une centaine de kilomètres d’ici.

L’Anglais raconta alors la scène de la nuit, et termina ce récit en demandant à l’industriel s’il était bien certain que l’animal était vivant.

— Oui, à ma connaissance, il est vivant et en bonne santé.

Pour s’en assurer, Antoniadès téléphona au chenil, mais ne put obtenir la communication. Puis les deux hommes partirent pour Lausanne où les appelaient leurs travaux communs. Le soir, au retour, l’industriel téléphona de nouveau au chenil: on lui apprit que le chien, très sauvage, avait dû être abattu quelques jours plus tôt.

Cette aventure, où figurent non seulement le fantôme d’un être humain, mais aussi celui d’un chien, va sans doute paraître extraordinaire, sinon aberrante à plus d’un lecteur.

Elle n’est cependant pas la seule où des animaux soient apparus après leur mort.

L’un des auteurs, ayant porté, un matin de grand froid, une soupe chaude à un chat perdu dans son quartier, et fort maigre, fut étonné de voir l’animal lui faire mille amitiés, tout en refusant obstinément de manger.

Il abandonna le plat et la bête après une amicale caresse, tout en se demandant le pourquoi de ce refus. Trois jours plus tard, le chat lui apparut en songe.

«Je suis mort «, lui faisait-il comprendre.

Le lendemain, le même rêve recommença.

Étonné, notre auteur crut bon de mener une petite enquête et s’en fut trouver la propriétaire de l’immeuble où l’animal séjournait le plus souvent, afin de lui demander ce qu’il était devenu.

— Je l’ai fait piquer il y a trois jours, dit-elle. Il avait un cancer de la langue et ne pouvait rien manger. le l’ai emporté chez le vétérinaire qui m a confirmé son état et l’en a délivré par une piqûre.

L’histoire a une suite plus étrange encore, que nous n ‘écrirons pas, afin de revenir à notre chien-loup.

M. Antoniadès, interrogé à son tour, pour confirmer la relation de M. Landau, apporta quelques détails complémentaires.

Son invité avait séjourné quatre jours dans sa villa, et il avait passé les nuits dans ce qui était autrefois le boudoir de sa femme. Il n’avait jamais rencontré Mme Antoniadès. Il ignorait qu’elle avait eu un chien- loup. Il ne restait rien dans la maison qui pût faire supposer l’existence de cet animal, pas même une photographie de Fatoum, puisque tel est le nom de ce chien.

Une confrontation entre le métapsychiste britannique Andrew MacKenzie et MM. Landau et Antoniadès, à Londres, le 14 janvier 1956, confirma toutes ces assertions, y ajoutant que l’expert n’avait, non plus, jamais entendu parler du chien-loup. »

L’Univers des Fantômes Editions « J’ai Lu » Hemmert - Roudène

 

Après ces quelques preuves récentes et directes de l’existence des revenants — mais il en existe des milliers d’autres et ce livre ne suffirait pas à les raconter — entrons plus avant dans ce qui nous intéresse: le contact matérialisé avec un être disparu.

Choisissez de préférence la période de l’année où le soleil décline, c’est-à-dire entre l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver, le point fort en étant la fête de la Toussaint, moment traditionnel de la grande fête des sorciers.

Un ultime conseil: ne tentez de matérialiser une personne défunte que pour deux raisons précises et seulement pour celles-là.

1ère raison: l’Amour.

— Votre femme est décédée, ou votre mari, votre enfant, leur disparition vous désespère et vous souhaiteriez les rencontrer, savoir s’ils sont heureux.

2ème raison: obtenir un renseignement.

— Une chose vitale pour vous que le défunt n’a pu vous transmettre parce qu’il est décédé subitement ou pour toute autre raison.

Dans tous les cas, vous ne devez jamais invoquer l’âme d’un mort avec dans l’idée de lui extorquer des renseignements pouvant servir à vous venger, à porter atteinte à autrui.

Ces renseignements doivent vraiment vous être utiles (emplacement d’un testament, existence d’une assurance vie, adresse du notaire possédant un titre de propriété, etc.). Si ce n’était pas le cas, si ce renseignement ne servait qu’à assouvir une vengeance, méfiez-vous du choc en retour. Il pourrait être terrible.

 

Nécromancie de l’Amour

On l’appelle encore la « cène muette » et sa préparation dure treize jours.

Il faut que le dernier de ces treize jours coïncide avec une date ayant vraiment compté dans la vie commune de votre couple, une date dont vous vous souvenez parfaitement tous les deux: cela peut être celle de votre première rencontre, de votre mariage, du jour de naissance de votre premier enfant, par exemple.

Donc marquez cette date (en choisissant de préférence un événement dont l’anniversaire tombe en période de soleil déclinant comme je vous l’ai précisé ci-dessus) et comptez treize jours en arrière.

Vous connaîtrez ainsi votre période d’invocation.

Pendant ce laps de temps, il vous est conseillé d’être le moins possible en contact avec d’autres personnes, même des membres de votre famille ou d’autres sorciers.

En tous les cas, respectez la quatrième loi de la Pyramide, celle du secret et n annoncez à personne ce que vous projetez de faire.

On pourrait risquer de vous en dissuader et ces manifestations contraires pourraient troubler votre puissance psychique de concentration, donc d’évocation.

Dans la pièce réservée à vos travaux de sorciers, préparez, dans un angle, une sorte de petit autel sur lequel vous disposerez une photo, ou un tableau représentant la personne disparue, des objets lui ayant appartenu et de préférence ceux dont elle se servait le plus souvent, qui étaient en contact permanent avec elle.

Placez également quelques fleurs, celles que la personne préférait et veillez à les remplacer dès qu’elles seront fanées.

Voilez de noir la photographie ou le portrait.

Tous les jours pendant les douze jours précédant le dernier, celui de l’évocation, pénétrez dans cette pièce à minuit précis. Allumez votre bougie et asseyez-vous face à la table, la lumière derrière vous après avoir dévoilé le portrait.

Puis servez dans les deux assiettes la nourriture que vous aimiez manger tous les deux. De petites portions seront suffisantes parce que ceci n est que symbolique.

Organisez-vous de telle sorte que cela coïncide avec les douze coups de minuit.

Lorsqu’ils sonneront, allez à votre autel et dévoilez la photo lentement tout en répétant à mi-voix trois fois l’invocation sacrée

« Par la profondeur de la nuit

Par l’épaisseur de son silence

Par les rites sacrés de l’Amour enfui

Par les voiles mouvants du souvenir

Je te conjure Ame de mon cher X... (ou de ma chère

De rompre ton silence éternel

Que ma volonté soit faite. »

Tâchez de vous remémorer les moments les plus agréables de votre vie commune, ceux qui vous avaient laissé à tous deux les meilleurs souvenirs.

Faites-les revivre en pensée tout en évoquant intérieurement l’image de la personne défunte. Concentrez votre regard sur le portrait.

Cette méditation peut être poursuivie le temps que vous souhaitez mais avec un minimum de quinze minutes.

Le treizième jour, ne dînez pas et préparez votre pièce comme ceci: tout d’abord recouvrez votre table d’une nappe blanche, dressez deux couverts, l’un en face de l’autre, en veillant à ce que lorsque vous vous assoirez, vous soyiez face à l’Est.

Vous disposerez un joli bouquet sur la table et allumerez votre bougie.

Puis reculez lentement vers votre chaise, asseyez- vous, et commencez à manger en évitant soigneusement de regarder la place qui vous fait face.

Surtout ne levez pas les yeux, obligez-vous à cet acte de volonté, c’est indispensable.

Votre repas terminé, fermez les yeux et appelez trois fois le défunt par son prénom.

Ouvrez lentement les yeux.

Si votre force psychique de concentration est assez forte, vous devez ressentir quelque chose comme une chaleur diffuse, une sorte de tiédeur qui envahirait votre cerveau.

La majorité des sorciers estiment que la communication entre morts et vivants se fait à ce niveau, une sorte d’osmose spirituelle où les pensées se mélangent intimement, se lient, s’interprètent, une forme de communion au niveau le plus élevé.

Ce n’est que par la suite, au fur et à mesure que votre force psychique se développera, que vous pourrez atteindre la matérialisation.

Rien n’est moins sûr, et ce n’est pas souhaitable, l’expérience pouvant offrir de réels dangers.

Seul un couvent de sorciers pourrait vous venir en aide.

 

Nécromancie du renseignement

Elle se fera toujours la nuit et s’étalera sur treize nuits en veillant à ce que la dernière coïncide avec celle de la nouvelle lune.

Dressez un petit autel sur lequel vous déposerez la photo de la personne que vous souhaitez invoquer. Voilez la photo de noir.

Pendant douze nuits, vous pénétrerez dans votre pièce à minuit précis. Allumez votre bougie, puis à pas lents dirigez-vous vers votre autel.

Dévoilez la photo.

Contemplez-la un long moment, tout en vous remémorant, en revivant des moments du passé, anniversaire, conversations, promenades, etc.

Brûlez un peu d’encens. Restez une dizaine de minu• tes. Ces douze nuits ne seront qu’une recherche de con tact à travers l’astral, lorsqu’il s’établira le défunt saure que vous souhaitez l’invoquer et pourquoi.

De la force de votre conviction et de votre concentra tion, de la nécessité vitale du renseignement que vom souhaitez obtenir, dépendra la réussite de l’opération magique.

Le treizième jour, pénétrez en habit de magicien pieds nus, dans votre pièce. Il sera minuit précis et 1v- lune sera noire.

Allumez les deux bougies que vous aurez au préa1a~ ble disposées de chaque côté de l’autel, ainsi qu’urz~ cône d’encens dans votre brûle-parfums placé juste der rière la photo.

Ceci fait, tracez au-dessus de votre autel, avec votre— baguette, une croix, aux branches égales, inscrite daw~ un cercle.

Concentrez-vous, vous devez « voir » une sorte de-luminescence rougeâtre naître sur le tracé que vou~ dessinez.

Tout en réalisant lentement cette opération magi.~ que, prononcez à mi-voix l’invocation suivante:

« Par la nuit, par la croix,

Par le cercle et le feu

Par le spectre d’Offina

Je t’en conjure et je te prie

Toi Esprit de X...

De me révéler ce que tu détiens

Que ma volonté soit faite. »

Soufflez les deux bougies de l’autel puis reculez lentement en répétant à nouveau l’invocation.

Dirigez-vous, toujours à reculons, vers l’angle Ouest de la pièce. Agenouillez-vous le visage tourné vers l’autel.

Votre pièce à ce moment n’est plus éclairée que par la bougie posée sur votre table.

Croisez lentement les bras sur votre poitrine, mains allongées, geste magique des sorciers symbolisant le crâne et les os croises.

Répétez une dernière fois votre invocation en fermant les yeux.

Ne bougez plus. L’esprit rôde autour de vous. Pensez fortement aux renseignements que vous souhaitez obtenir.

Attendez quelques instants, puis rassemblant tout votre courage, répétez trois fois et fermement à haute voix, le prénom du défunt.

Ouvrez les yeux.

Alors, si l’opération magique a réussi, dans la lumière jaunâtre de la bougie, vous devez apercevoir quelque chose.

Une forme vague, un peu grise, comparable au nuage que dégage votre encens en brûlant.

Ne bougez pas. Attendez toujours à genoux et les bras croisés.

La forme doit se préciser, prendre une sorte de consistance éclairée parfois de mouvants reflets bleuâtres.

Répétez alors votre question.

Au bout de quelques instants, la forme disparaîtra, mais elle vous aura entendu.

La réponse à votre question ne vous parviendra pas, en général, de façon claire et précise, à la façon d’une phrase griffonnée sur un mur. La réponse vous arrivera de façon détournée, à la suite d’une série d’événements bizarres et inexplicables, que vous suivrez comme on suit un jeu de pistes.

Lorsque la forme aura totalement disparu, relevez- vous et dirigez-vous vers votre autel.

Rallumez vos bougies et prononcez cette invocation qui est un congé que vous donnerez au défunt:

«O Toi qui a répondu

Ame de mon cher X... (de ma chère X...)

Pars, pars vite et me quitte

Rejoins les lieux éternels

De l’éternelle félicité

A jamais et pour toujours

Que ma volonté soit faite. »

Si vous n’obtenez pas de résultats positifs à votre première invocation, ne vous désolez pas, persévérez, recommencez en suivant le conseil des oracles chaldéens: « Invoque souvent. »

Peut-être aucune forme ne vous apparaîtra jamais, mais soyez attentif, consignez dans votre manuel de travail tout ce qui traversera votre vie et vous semblera inhabituel, bizarre.

Le jeu de pistes a peut-être commence.

Publié dans secret-du-grimoire

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